Les déportations

Les déportations

Sur les 57 personnes déportées identifiées à ce jour à partir des registres des Archives départementales du Tarn, nous relevons 5 nationalités différentes, à savoir : 14 Allemandes, 7 Autrichiennes, 28 Polonaises, 2 Russes, 1 Tchécoslovaque et 5 de nationalité indéterminée ou apatride. On note, fait important, que 8 d’entre elles avaient des enfants, au total 14. 

52 d’entre elles sont israélites et 5 de religion indéterminée, ce mot signifiant bien souvent que par crainte elles n’ont pas déclaré leur appartenance religieuse.

Âgées de 16 à 61 ans en 1942 : 4 avaient moins de 20 ans, 17 moins de 30 ans, 16 moins de 40 ans, 12 moins de 50 ans et 8 avaient 50 ans et plus.

D’où venaient-elles ? 17 en provenance de la région parisienne, les autres en majorité du sud de la France.

Pour quel motif étaient-elles internées ? 36 pour raison politique, 1 pour délit économique, 6 pour délit de droit commun, 9 suspectées de galanterie ou de prostitution, et 5 internées sans motif.

Les convois

Fin juillet 1942, comme précisé dans notre brochure Le site du camp de Brens dans l’histoire, l’État français se déclare prêt à livrer en deux semaines trois à quatre mille Juifs étrangers internés dano les camps de la zone non occupée. Le premier convoi part de Compiègne vers les camps nazis le 27 mars 1942, uniquement composé d’hommes tout comme le deuxième le 5 juin 1942 : le dernier convoi quittera le sol français le 17 août 1944.

D’après les registres du Tarn, et dans l’état actuel de nos recherches, la première déportée le sera par le convoi n°3 du 22 juin 1942 (où se trouvent 66 femmes), la deuxième le 19 juillet par le convoi n°7, la troisième le 12 août par le convoi n°18 puis la quatrième le 7 septembre par le convoi n°29. Suivront des déportations plus massives avec vingt le 9 septembre par le convoi n°30, huit le 11 septembre par le convoi n°31 puis treize le 25 septembre par le convoi n°37.

En 1943, deux personnes, respectivement par les convois n° 58 du 31 juillet et 63 du 17 décembre.

En 1944, dix internées par le convoi n°75 du 30 mai 1944. Parmi elles, 4 personnes survivront.

Précisons que deux internées s’étaient enfuies de Rieucros en juin 1940, tandis que deux autres avaient été transférées en 1941 à Rivesaltes. Toutes les autres seront déportées de Brens vers Auschwitz, après avoir été transférées dans un premier temps vers Toulouse ou bien vers les camps de Saint-Sulpice, Gurs, Nexon ou Le Vernet.