L’essentiel sur le camp de Brens
Le camp est situé à Brens dans le Tarn, sur la rive gauche de la rivière Tarn. Sur l’autre rive, la cité médiévale de Gaillac avec son ancienne abbaye et ses vieux quartiers. Les deux rives sont reliées par le pont Saint-Michel qui fait aussi partie de l’histoire du camp. Le camp comprenait une vingtaine de baraques dont quelques-unes sont encore en place, ainsi qu’un mirador. Ces vestiges sont visibles de la route mais il n’est pas possible de visiter le site, situé sur une propriété privée. Une stèle commémore le sort des victimes juives de la rafle du 26 août 1942 près de l’entrée de ce camp qui a connu plusieurs fonctions de 1940 à la fin de la guerre.
Un peu d’histoire…
Le terrain des Rives accueillait dix baraques pour la construction du pont Saint-Michel. Le chantier achevé, le terrain est réquisitionné par le préfet en octobre 1939. Une dizaine de baraques supplémentaires sont construites.
En mai 1940, le centre d’accueil offre un asile pour les personnes déplacées, notamment par l’exode, la plupart du temps pour de très courts séjours.
En septembre 1940, devenu centre d’hébergement, le camp accueille des espagnols fuyant le franquisme et de très nombreux Juifs victimes du premier statut des Juifs. Dans le camp surpeuplé, les conditions de vie sont très difficiles et les contraintes concernant les libertés s’aggravent en janvier 1941. En février, le gouvernement ordonne des transferts vers des sites surveillés, le camp est vidé de ses habitants.
En février 1942, désormais clôturé, le camp de concentration réservé aux femmes accueille des femmes et des enfants en provenance du camp de Rieucros, qui vient de fermer. Les femmes, d’une quinzaine de nationalités, vivent dans des conditions difficiles aggravées par la promiscuité, la pénurie alimentaire, le manque de soins. Les activités manuelles et culturelles variées sont des ressources de survie pour les internées.
En juin et juillet 1944, le camp est réquisitionné par l’armée allemande pour le cantonnement des « Mongols », les supplétifs russes.
En décembre 1944, des présumés collaborateurs sont emprisonnés dans le camp.
En juillet 1945, la dernière fonction du camp sera d’accueillir des femmes « parias » venues des zones occupées, dans une démarche de dénazification.
Les buts de l’association
L’association Camp de Brens : histoire et mémoires a pour but essentiel de créer un historial de l’internement, de la déportation et de la Résistance, sur l’emplacement du camp de Brens.
L’association organise régulièrement des manifestations culturelles (expositions, conférences-débats, projections de films, spectacles vivants…). Elle publie un bulletin ainsi que divers ouvrages et documents. Elle poursuit un travail pédagogique pour tous les publics, notamment les jeunes et elle aide à la recherche historique sur le camp de Brens.